Voilà.
2010-2011 : fini le foot.
Fini pour moi, d’abord. Suite à un choc tête contre tête alors que j'allais à la lutte pour le ballon avec un dénommé « Big Ben », j’ai fait un malaise vagal car la douleur fut trop violente.
Enfin quand je dis « tête contre tête », je veux dire « front contre tempe » : il m’a pas manqué, le mec. Il a même, selon le gars des urgences, frappé là où ça fait le plus mal. « Il pouvait pas faire plus précis ! », qu’il m’a dit, sur un ton que si on avait eu cette discussion sur le chat facebook il aurait mis un « lol ».
Moi je ne lole pas du tout, car ça fait deux jours que je souffre, que mon oreille siffle, que je saigne du nez et je n’arrive pas à ouvrir grand la bouche pour manger. La moitié droite du visage anesthésiée. C’est violent, l’Urban foot.
Fini le foot, ensuite, pour les pros, et donc, pour les téléspectateurs. La saison s’est terminée en apothéose, avec le match du Barça et la descente de l’AS Monaco.
Enfin il reste quelques matchs de l'Équipe de France. Mais bon.
Et pour prendre le relai cet été 'y a que dalle : pas de coupe du monde, pas d’Euro, ‘y a même pas des Jeux Olympiques ou des championnats du monde d’athlétisme – ‘y a rien.
Pour que la transition vers le calme plat ne soit pas trop soudaine, il y a Roland Garros.
Comme chacun sait, il est agréable de s’endormir devant Roland Garros, mais les gros cons qui retransmettent ont trouvé le moyen de monter le son quand il y a les pubs, et ça réveille, ce qui fait qu’au bout d’un moment tu te retrouves à rater toute la partie mais à ne manquer aucune pub, ni aucun des jingle split screen de France Télévision qui étaient bien sympas au départ mais qui sont bien chiants désormais.
Reste qu’on peut tirer des enseignements de l’événement : et si les commentateurs de foot faisaient comme ceux du tennis ? Je veux dire : qu’ils restaient calmes ? Qu'ils ne parlaient pas tout le temps?
Si en France on ne sait pas faire des gooooooooooaaaaaaaaaaaaaallllllllllllllllllllllllll comme au Brésil c’est pas grave ; si on ne sait pas parler sans être rapidement pénible c'est pas grave ; nous on n’a qu’à rester serein, et ne pas souler les spectateurs avec nos anecdotes et nos questions de la mi-temps à la con. Quand ‘y a but je ne dis pas ; quand ‘y a but, de toute façon, ça gueule dans le bar et on n’entend plus rien. Mais putain pendant le jeu ‘y a qu’à faire comme au tennis ! Pourquoi cette peur du silence dans le foot ?
D’ailleurs même pour les buts on ne sait pas s’enflammer, on a l’air bête, on répète les mots. Et c’est pas parce qu’on emploie le niveau de langage des tribunes qu’on est davantage crédible.
"C'est É-NOR-ME".
Sans déconner.
Le "franc-parler", le "parler vrai" du mec qui a joué au foot, c'est pas fameux, ça ne veut rien dire, et ça ne fait pas un commentateur. Même connaître le foot (Wenger) ça ne fait pas un bon commentateur. Fayoter et vivre dans la peur (CJP) encore moins.
Commenter, c'est un métier. Mais à TF1 ils ont pas le centre de formation.
Les Anglais s'approchent de ce que je demande.
C'est mieux, non?
Nous entrons dans la période des transferts.
Notre paire Liza-Christian Jeanpierre veut pas changer de championnat? De Sport?
Rien qu'à penser qu'ils vont commenter les matchs de l'équipe de France j'ai la tempe qui me relance.
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