Ça se passe de commentaire

Au terme de Marseille – Olympiakos j’entends déjà des supporters dire, comme hier : « ouais mais à la fin du match ‘y a un péno qu’est pas sifflé » (parce qu’hier aussi, ‘y avait péno pour le club français dans les dix dernières minutes).

Mais s’ils lisent les Deux pieds décollés, ces mecs, ils savent que les erreurs d’arbitrage sont toujours considérées comme scandaleuses ou non en fonction des physionomies des matchs. (Main de Henry : scandaleuse parce qu’on avait eu besoin de ça pour se qualifier. La même main dans un match largement dominé par la France, et les Irlandais se faisaient une raison en vingt-quatre heures.)

Et donc, là, on ne devrait même pas mentionner ces fautes ; un match qui ne ressemble à rien n’a pas, par définition, de physionomie, et ne connait donc pas d’injustice.

C’est quoi leur problème aux clubs français ? Ils veulent pas y aller, en huitièmes ?

En écrivant, j’écoute l’after, et ils ne vont pas en dire un mot, de la main dans la surface, c’est sûr et certain (ils sont en train de définir, laborieusement, les cas de figures qui qualifient l’OM), ou alors pour dire que ce n’est pas là la question, et s’ils disent le contraire je les appelle direct et je leur dis : « Mais de quoi vous parlez ! Quand on ne joue pas au ballon on ne se plaint pas de l’arbitrage ! Les équipes qui se donnent du mal, oui, elles ont le droit de parler d’injustice ! Ont le droit d’avoir des regrets ! Mais les équipes qui font de la figuration – en ligue des champions, la grande coupe d’Europe, la prestigieuse, l’enthousiasmante ! – elles ont droit qu’à la tête basse, à la queue entre les jambes, à la bronca des supporters ».

« Et puis c'est quoi cette couleur de maillot third de merde?! »