Politique, aujourd’hui.
Mais ce ne sont pas les deux pieds décollés qui vont à la politique, c’est la politique qui est venue aux deux pieds décollés.
Hier je rentre chez moi, assez tard, j’me dis allez hop on va s’écouter l’After tranquillou : je mets RMC, et patatras – le débat des primaires socialistes.
Ou le débat primaire des socialistes.
Ou le déprime des maires socialistes bas.
Bref, les poules qualificatives pour la finale de coupe de France des candidats champions. Qu’est-ce qu’ils footaient là, sur RMC ? J’sais pas. Quoi qu’il en soit j’ai écouté.
Les équipes
Six équipes sont en compétitions. Deux iront en finale dimanche soir. ‘Y a la finaliste du précédent exercice, qui peine, cette année, à sortir des poules – faut dire qu’elle n’a pas recruté. ‘Y a un club du Sud Ouest, un promu. ‘Y a un club « normal » (genre… Caen, ou Sochaux). ‘Y un club du Nord (Lille – mais le Lille d’il y a 10 ans, disons). ‘Y a un club qui veut carrément une sixième version championnat de France. Et ‘y a Manuel VAFC.
Potentiellement des matchs intéressants, sur le papier. Mais la rivalité n’a pas été suffisamment attisée – pas d’ambiance dans les tribunes, d’ailleurs (les supporters portent tous les mêmes couleurs).
La rencontre
L’analyse de ce dernier tour : propre, mais un peu mou, parce que les favoris ont d’abord joué pour ne pas perdre. Et ceux qui devaient absolument marquer ont trop exclusivement misé sur les coups de pied arrêtés. Bref, on aura vraisemblablement en finale les deux clubs qui avaient été annoncés avant les poules. Dommage qu’on n’ait pas pu parier.
Peu de beaux gestes techniques. Quelques ailes de pigeons pas très efficaces, deux trois talonnades, sans doute, mais improductives. Le ballon a plutôt bien circulé – mais comment cela aurait-il pu se passer autrement ? Le pressing n’était pas vif. Caen a joué en 6 - 4 - 0, tous les autres en 4 - 5 - 1.
A un moment, La défense de Lille est monté, et Caen, sur l'une des rares passes pas en retrait, a été hors-jeu ("le budget de l’école ne bougera pas, mais il faudra augmenter le budget de l'école" a dit en substance le leader de la poule >> on aurait dit Cissé qui pense à se libérer du marquage sans se soucier de la règle du hors-jeu). Mais pas de coup franc rapidement joué pour tenter une belle contre-attaque.
Bref, des 0 – 0 sympatoches, qui ne changent rien au classement. Ça va qu’c’était à la radio – j’aurais payé ma place pour aller au stade, j’aurais été deg.
L'after
Je poursuis avec la rhétorique politique ; c’est marrant la rhétorique politique – on n’a que des priorités (à droite comme à gauche, bien sûr. La gauche n’a pas le monopole du chœur.). Des privilèges pour tous demandent les électeurs, des priorités partout répondent les candidats.
Sans déconner, Ségolène Royal elle a tout mis à l’ordre du jour de son éventuel premier conseil des ministres.
Au foot on hiérarchise. Pour certains la priorité c’est la défense. Pour d’autres la priorité c’est la confiance. Pour d’autres la priorité c’est le maintien.
J'exagère : 'y avait peut-être une priorité des priorité, hier - battre Sarkozy en 2012. Tout un programme? Pas tout à fait encore. Au foot on écarte sur les ailes. On écarte le danger. En politique on écarte le programme de tous les côtés.
Deux pieds décollés candidat?
J'ai une solution à tous les problèmes. Pour ne plus supprimer des postes de prof - et pour en créer -, pour augmenter les retraites, le personnel hospitalier, ajouter des policiers de proximité et de distance, des magistrats, etc. - pour toutes les priorités, il y a toujours le souci suivant : la dette permet-elle de prendre des initiatives? Où trouver de l'argent sans plomber le pouvoir d'achat? Eh bien j'ai une idée : les propriétaires du PSG vont devoir payer leurs impôts en France. En moins d'un quinquennat le dette sera comblée.