Ronaldo

 Ronaldo Luis Nazário de Lima, dit Ronaldo, a mis un terme à sa carrière. Vous trouverez l'histoire de sa vie dans l’article wikipédia, très complet, qui lui est consacré. Ici, on ne s’embarrassera pas avec l’objectivité.

Hier, dans l’After, Gilbert Brisbois se moquait et l’appelait Gronaldo – mais le vrai Gronaldo, c’est Jean-Claude Darcheville, qui avait été surnommé ainsi par un coéquipier lorsqu’il jouait à Valenciennes. Ou à Bordeaux. Ou... Rennes? Enfin bref, Ronaldo, c’est Ronaldo. D’accord il a grossi, et il va encore vachement grossir, mais on s’en fiche pas mal. Faudra retenir le jeu.

Le Brésilien est, avec Zidane, le joueur des années fin 90 début 2000. Tous les jeunes footballeurs nés dans les années 80, début 90, ont voulu être Ronaldo à un moment où à un autre. Tous ont voulu jouer comme cet extraordinaire attaquant, qui ne ressemblait à rien de ce qui avait existé précédemment, et qui avait des dents du bonheur qui ne lui ont même pas porté bonheur : le malheureux s'est souvent blessé.

Avant Ronaldo, si on était attaquant, on était soit puissant, soit technique. Soit on allait vite et on jouait sur le côté, soit on avait le sens du placement et on jouait dans l’axe.

Et on avait soit la pointe de vitesse, soit la capacité d’accélérer sur cinq mètres.

On était soit renard des surfaces, soit artilleur des 25 mètres.

On savait dribbler dans un petit périmètre, ou bien partir en profondeur.

On était soit tricoteur, soit efficace.

Avant Ronaldo, fallait choisir entre Barça et Real. Entre Inter et Milan AC.

Avant Ronaldo, soit dans sa carrière on avait perdu en finale de coupe du monde, soit on avait gagné !

C'était avant Ronaldo, l'attaquant parfait. 

Le net regorge de best of incroyables, souvent avec bande-son merdique, pour voir les buts, les petits ponts, les gestes techniques. Je vais me contenter d’un souvenir particulier. J’avais 14 ans, lui 20, et il jouait au Barça. 

Et le double-contact exter-inter, comme on peut le voir ici, c'est Ronaldo qui l'a consacré. Ce n'est pas Ronaldinho. Ni Darcheville.