Après Franck Ribéry et Jean-Claude VanDamme, les Deux pieds décollés ont décroché l’interview exclusive de David Beckham. La voici en intégralité.
Deux pieds décollés : Bonjour David. Parlez-vous français ?
David Beckham : Un petit peu.
Deux : Un petit peu ça suffira. Merci de faire l’effort.
David : …
Deux : Commençons par la question qui fâche. Le fait qu’une tête de con comme Jérémy Menez porte le numéro 7 ne vous fait pas mal au cœur ?
David : Non, pas de problème, j’aime bien son style.
Deux : Vous êtes sérieux ?
David : Non. Pardon. Je…
Deux : Continuez ?
David : J’ai les boules. Il joue comme il se coiffe : lui est persuadé que c’est comme il faut, tandis que tout le monde en a marre, ou se fout de sa gueule. Et il porte le 7. La moindre passe à Menez sera un déchirement.
Deux : Je comprends. Il est insupportable.
David : On demande à Menez de prendre le couloir, il le prend. Le problème, c’est qu’il le garde pour lui.
Deux : A Manchester, Canto avait le numéro 7.
David : vous mentionnez Cantona et Menez dans la même interview ?
Deux : Pardon.
David : …
Deux : …
David : ...
Deux : Ça ne vous vexe pas qu’on suppose que votre recrutement est financièrement motivé ?
David : Eh bien non. Je veux continuer à jouer au ballon, je ne désespère pas d’être sélectionné pour l’Euro ou pour les JO, je m’entraîne dur ; si ma notoriété permet qu’on me propose des challenges sportifs intéressants, pourquoi m’offusquerais-je ?
Deux : En effet, c’est imparable.
David : Heureusement que je vends des maillots ! Plus personne n’engagerait un mec de 36 ans, sinon.
Deux : A ce propos, quel est votre analyse de cette réalité ?
David : Elle est à la fois logique et insupportable. Etant donné que l’offre et la demande déterminent les valeurs des joueurs, désormais c’est la spéculation qui domine : on achète des joueurs dans l’idée de les revendre plus cher. Et avec un vieux ça ne marche pas. Pour peu qu’il soit bien payé, il devient un poids pour les entreprises, qui essaient de s’en débarrasser. Et qui, parce qu’elles n’y arrivent pas, appréhendent de voir la situation se reproduire. Un gosse de 12 ans a plus de chance d'intégrer un grand club qu'un mec de 32.
Deux : Et concernant l’éviction de Kombouaré, un mot à dire ?
David : C’est qui ?
Deux : un kanak.
David : C’est quoi « Kanak » ?
Deux : C’est un palindrome.
David : …
Deux : …
David : Je ne comprends plus rien.
Deux : Bon, peu importe. Parlons de votre femme, parce qu’il le faut bien.
David : C’était une des Spice Girls, le saviez-vous ?
Deux (à lui-même) : J’en ai rien à foutre.
David : Pardon ?
Deux : Je disais : est-ce qu’elle aime le foot ?
David : Est-ce qu’elle aime le foutre ? Non mais de quoi j’me mêle, fucking asshole ?
Deux : Non, non ! Le FOOT ! FOOTBALL ! Soccer !
David : Oh, pardon. Non, elle n’aime pas le foot. Elle montre sa gueule au stade, de temps en temps, mais elle ne fait même pas la différence entre une passe et un tir.
Deux : En revanche elle passe son temps à tirer la gueule.
David : Ah ah ! Oui.
Deux : Vous êtes sympa, David Beckham. Ça fait chier que vous alliez à Paris. Après vous serez consultant, il parait.
David : Pour Al jazeera. Et sélectionneur de l’équipe nationale du Qatar en 2022. Ensuite je serai star du cinéma qatari jusqu’en 2036, et puis je ferai des émissions de télé-réalité pour Al Jazeera jusqu'en 2042. Et pour finir, j’aurai ma statue en haut d’un building de 4000 mètres. Ils ont tout prévu. On compte sur moi pour l’après pétrole.
Deux : Ils pensent déjà à l’après pétrole ?
David : Ah oui. Tout le monde se moque, mais… Al Jazeera bien qui jasera le dernier.
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